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Le travail du couteau

Le travail des armes

Défense contre une attaque au couteau

LES FONDEMENTS DE LA DEFENSE CONTRE L’ATTAQUE AU COUTEAU DANS L’AMERICAN KENPO (A.K.K.I)

Le programme de base de l’Akki kenpo, fournit des éléments de défense contre une attaque au couteau. Cette défense, se fonde sur une philosophie bien établie. La philosophie ici, est : « détourner ; saisir, contrôler, désarmer ». Cette approche, a résisté à de nombreuses applications dans le temps, et contient de ce fait, des principes essentiels. L’akki kenpo, a adopté complètement, cette philosophie traditionnelle. Celle-ci implique la compréhension, que « si vous détruisez l’homme, vous détruisez son couteau. Cette section se concentrera d’abord, sur la capacité de détourner une attaque au couteau. Ensuite, elle exposera le principe de l’Akki Kenpo selon lequel, détruire l’homme permet de détruire le couteau.

Lorsqu’on est attaqué par un couteau, la première priorité, est de « détourner l’arme. Ceci se fait en utilisant l’angle de déflection, et l’angle de déviation. L’angle de déflection, se rapporte à l’angle vers lequel vous guidez l’arme de votre adversaire. Quant à l’angle de déviation, c’est l’angle vers lequel vous déplacez votre corps pour éviter l’arme de votre adversaire. Ensemble, ces deux angles vous permettent de dégager, un angle dit de sanctuaire. (Angle of sanctuary).

I)-L’ANGLE DE DEFLECTION:

Examinons d’abord la manière d’exécuter un angle de déflection. Les blocages que vous effectuez contre une attaque à main nue, ne seront pas toujours les blocages que vous effectuerez contre une attaque au couteau. Un parfait et solide blocage que vous utiliserez contre une attaque en coup de poing, sera une cible idéale, contre un adversaire armé d’un couteau, et spécialiste du couteau. Les blocages solides, visent les cibles solides. Le meilleur type de blocage, est un bon claquement, ou une déviation crochetée.

Un blocage solide, exige un complet engagement. S’engager = s’exposer. Un simple claquement à la main ou sur l’avant-bras de l’adversaire, exige beaucoup moins d’engagement, et évite de s’exposer. C’est important, parce que vous ne savez pas si la personne vous attaque réellement, avec toute la puissance et l’engagement nécessaire, ou s’il feinte simplement, pour vous inciter à réagir. Un bon drill, serait de demander à un partenaire qui, fera des attaques de piques suivies de fouettés, avec un couteau d’entraînement. Il pourra parfois feinter, et parfois aller jusqu’au bout de son mouvement initial. Lorsque son attaque se dirige vers vous, claquez sur sa main ou sur son avant-bras pour dévier le couteau. Non seulement, votre opposent peut feinter. Mais, s’il le fait, il peut couper en arrière. Ceci se fait, en utilisant un mouvement contraire ou inverse. Bien que ce concept est extrêmement important, il est extrêmement simple à comprendre. Prenez juste chaque mouvement, et chaque séquence de mouvement, et ce serait votre « mouvement en avant ». Si vous inversez simplement le mouvement, et avancez sur la ligne initiale et revenez sur le chemin de l’action, en revenant sur votre point d’origine, il s’agira alors de « l’inverse du mouvement ». le « mouvement en retour » en arrière, est similaire à l’inverse du mouvement par le fait qu’il retourne au point d’origine, ou derrière le point d’origine, suivant un chemin ou une ligne différente. Un exemple de mouvement « vers l’avant -inversé », est démontré simplement par une simple poussée de la lame directement vers l’estomac de l’adversaire. Il s’agit ici d’un « mouvement vers l’avant ». Si l’adversaire effectue un blocage solide de son bras droit, à l’intérieur de votre bras droit, comme dans la technique « thrusting lance », vous contrôlez tout simplement son bras bloquant, avec votre main gauche vide, et effectuez l’inverse du mouvement avec votre couteau, sur le chemin d’origine de votre action et ; vous fouettez alors son avant-bras vers l’extérieur.

Une fois de plus, il faut saisir, le fait que les blocages solides sont des cibles parfaites pour les attaques au couteau.
L’habilité de votre adversaire de feinter, et d’effectuer une coupure en retour vers l’arrière, montre votre vulnérabilité dans la technique « thrusting lance . Si vous essayez de bloquer une attaque directe du couteau, un combattant expérimenté au couteau, vous coupera à chaque fois en effectuant un mouvement inverse, avant que vous saisissiez son bras. Un exemple de « mouvement vers l’avant puis retourné »contre une attaque directe de votre adversaire à l’estomac. On suppose cette fois, que votre adversaire bloque à l’extérieur de votre bras avec un solide blocage vers l’intérieur du bras gauche. Ici pour le mouvement en retour, vous retournez votre couteau dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, et vous fouettez du couteau, sous le blocage de votre adversaire, en ramenant le couteau au point d’origine. Ce second mouvement, est le «mouvement retourné », puisqu’il retourne à son point d’origine, mais ne retrace pas le chemin de la ligne du mouvement vers l’avant. En employant le mouvement inverse ou le mouvement en retour, vous utilisez une coupure arrière. Il s’agit d’une coupure que vous effectuez en mouvement inverse ou de retour de votre mouvement initial d’attaque. Pour effectuer une coupure avec un couteau tranchant d’une face, vous devez effectuer un mouvement de rotation, permettant ainsi à la partie tranchante d’entrer en contact. Vous trouvez ici tous les avantages de l’utilisation du couteau à double tranchant.

Par exemple, si vous attaquez l’abdomen de votre adversaire et qu’il bloque l’attaque avec la main au-dessus de son bras, vous contrôlez son bras de votre main libre, et retournez l’action du couteau et utilisez l’action de la coupe vers l’arrière pour couper la main bloquante, avec la partie tranchante. Avec le couteau à double tranchant, vous n’avez pas besoin de tourner le couteau, mais juste à retirer l’arme, permettant au sommet de l’arme de couper la main bloquante, ou le bras bloquant. Cette manière de faire devient importante, lorsque vous prenez en compte les différents angles souples, adaptatifs. (angles of versatility). L’angle de versatilité, se réfère aux différents chemins, voies de déplacement vers lesquelles, le couteau (ou toute autre arme) peut évoluer en partant de son point de référence. Cet angle de versatilité rend le couteau plus dangereux que l’arme à feu.

La balle de pistolet, ne suit qu’une seule ligne, voie : droite, partant de la sortie du canon. (sauf si elle subit un ricochet). En saisissant l’arme à feu, vous contrôlez celle-ci. Mais si vous saisissez la lame du couteau, vous serez coupés. De même, si vous saisissez le poignet de la personne tenant l’arme, vous serez également coupé, s’il sait ce qu’il fait. Toutes les fois que vous saisissez le couteau, saisissez le bras de l’adversaire, pas son avant-bras ou son poignet.
Une autre chose importante à saisir, est de dévier avec l’extérieur du bras, et autant que c’est possible, pas avec l’intérieur de votre main ou de votre avant-bras.

Un mouvement fouetté au couteau, coupera à l’intérieur les nerfs essentiels, les tendons, les artères, et les veines. Les muscles de l’intérieur de votre bras, contrôlent votre habilité à fermer la main. Sans eux, vous ne pouvez fermer le poing, ou saisir votre propre arme. Un mouvement tranché à l’arrière de votre main, ou de l’avant-bras, atteindra seulement l’os ; et quelques muscles extenseurs du bras. Mais vous n’avez pas besoin de vos muscles extenseurs pour serrer le poing ou pour tenir votre arme.

II)-ANGLE DE DEVIATION :

Avec un angle approprié (et une méthode), de déflection, vous devez vous assurer que vous utilisez un angle complémentaire de déviation. En présence d’un couteau, vous avez besoin de placer très rapidement vos points vitaux à l’extérieur de la ligne d’attaque de l’arme de l’adversaire, ou hors de son chemin d’attaque. En premier, ceci suppose de créer de la distance. Supposons que vous etes en position neutre de combat, vous pouvez créer de la distance en reculant la jambe avant en arrière en position du chat. Vous ne devez pas laisser votre corps être perpendiculaire à l’attaque de votre adversaire. Au lieu de cela vous devriez tourner avec l’attaque, en réduisant au maximum, votre zone large. Cette position du chat est simplement transitoire et vous devriez immédiatement faire un pas en avant, vers votre point d’origine avec votre compteur, ou exécuter un déplacement glissé en arrière, en vous déplaçant en avant dans un angle, dans cette case avec votre pied gauche. Un autre exercice similaire, est de vous tenir les pieds joints, pendant que votre adversaire vous fait des attaques en piquées ou, vous des mouvements en fouettés, vous avez tout simplement à faire des rotations sur place, sans vous déplacer et ainsi vous retrouver en position du chat (position transitoire) faisant face à gauche et à droite. Avec des déviations en complément, vous avez des moyens efficaces pour éviter une frappe. Une autre méthode, serait de relever le cercle.

Par exemple, supposons que vous soyez dans une position neutre à droite, et que votre adversaire, vous attaque directement sur votre ligne centrale, (1) vous devriez simplement reculer votre pied droit à 4h30 en occupant une nouvelle position du cavalier.(2)Déplacez votre pied gauche à 2h30 à droite, en position croisée, ou en position du chat, ou (3) en se déplaçant à 10H30 avec votre pied droit, en position croisée à droite. La première méthode est similaire au déplacement effectué dans la technique reversing mace, intercepting the mace, avenging pendulum, etc. Le second déplacement est similaire à celui que vous effectuez dans la technique detour from doom, ou darting lance. Et le troisième est similaire au déplacement dans les techniques twirling hammers, entwined lance, et whipping lance. Dans chacune des techniques, vous retirez votre corps de la ligne d’attaque, et vous tournez pour réduire la zone de votre corps en largeur.

III)-DETRUISEZ L’HOMME ; DETRUISEZ LE COUTEAU :

L'Akki kenpo, respecte le principe selon lequel, si vous détruisez l’homme, vous détruisez le couteau. Cette stratégie, utilise le concept du black dot focus. Il s’agit du concept de la focalisation totale sur une vision de tunnel. On pourrait avoir la tentation de se focaliser sur le couteau tenu par l’adversaire dans sa main. Mais il faut aussi prendre en compte, les autres armes naturelles de l’adversaire, et également les armes éventuellement cachées. C’est la personne tenant l’arme qui tue, le couteau n’est en lui-même qu’un outil. On ne devrait pas trop être focalisé sur le couteau, et ignorer le reste de l’adversaire. Vous devriez vous rappeler que l’adversaire peut aussi frapper du poing, du pied, ou de toute autre arme naturelle. De même, si vous avez une bonne maîtrise technique ou si vous avez la chance de désarmer votre adversaire, vous devez vous rappeler, que votre adversaire est encore capable de combattre comme un animal. De nombreuses personnes deviennent, « arme fixée » : ce qui veut dire, qu’ils focalisent toute leur attention sur l’arme et les mouvements de celle-ci. De nombreux autres pratiquants, essayent de désarmer le pratiquant, en essayant de le frapper à mains nues. Prenons la technique « thrusting lance » par exemple ;ici, l’adversaire effectue une attaque vers votre estomac, vous réagissez en effectuant un retrait arrière de votre pied gauche, et en effectuant un blocage intérieur à droite, sur le bras droit de votre adversaire. Le combat n’est pas terminé en ayant désarmé l’adversaire. Vous n’avez en fait qu’augmenté vos chances de survie.
Au lieu de vous concentrer sur le désarmement de l’adversaire, vous devez développer une stratégie consistant à détruire l’adversaire. Détruisez l’homme armé du couteau, et vous détruirez le couteau.

Pour accomplir ceci, vous devez frapper dès la première occasion, de préférence, lorsque vous détournez l’attaque. Ceci est évoqué dans les techniques de l’AKKI, à travers les techniques tels : intercepting the lance, ascending the lance, et snaking the lance. Si vous pouvez stupéfier votre adversaire, vous serez beaucoup plus capable de saisir sa main armée, le contrôler et le désarmer. Sans cette stratégie, vous pourrez désarmer l’adversaire armé, mais vous aurez toujours à le combattre. Dans cette stratégie, le couteau est un facteur énorme, et le désarmer est une priorité majeure. Mais ces soucis, ne doivent pas entièrement vous absorber ; car vous avez d’autres considérations importantes. Si l’adversaire est assez dangereux pour porter un couteau, il le sera également, s’il n’a pas de couteau. Par conséquent, on doit se détruire sur la destruction de l’ennemie ; et alors le couteau suivra.
Le premier mouvement de l’Akki, "ascending the lance" est un bon exemple. Lorsque l’adversaire vise directement notre estomac, vous utiliserez un mouvement paré claquant, à l’arrière de la main de l’adversaire, pour dévier l’attaque. Par ce mouvement, vous pouvez utiliser votre main gauche, pour fouetter

Des doigts au visage de votre adversaire. Ce mouvement peut être effectué, à partir de la position neutre à droite ou à Gauche, en faisant un lien de l’un à l’autre en décalage en arrière dans la position transitoire du chat. Durant ce mouvement, vous mains forment un triangle à extrémité ouvert (concept essentiel dans le travail de défense contre armes blanches), qui est un aspect critique pour contrôler l’arme de votre adversaire. Ce mouvement peut être effectué, quel que soit les erreurs de mouvements de votre adversaire, sans vous exposer à votre adversaire. En conclusion, le premier élément pour vous défendre contre une attaque au couteau, nécessite que vous sécurisez un angle dit « sanctuaire »( angle of santuary). Ceci se fait en se déplaçant, dans un angle de déviation approprié, et en adoptant des angles et des méthodes correctes de déviation. Simultanément, vous devez vous attacher à « détruire », votre adversaire, le plus rapidement possible, sans vous focaliser sur la lame de son couteau.

(Traduction de textes du professeur Derec Ence).